• Il faut prendre son temps et choisir la bonne couleur

    Je lui tendais un bouquet de roses multicolores. Elle devait en choisir une, la rouge.
    Finalement elle prit la mauve, mauve symbole d'amitié, amitié à toute épreuve, amitié que je devrai éprouver...

    Lulu

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  • L'ennemi

    Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage,
    Traversé çà et là par de brillants soleils;
    Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage,
    Qu'il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils.

    Voilà que j'ai touché l'automne des idées,
    Et qu'il faut employer la pelle et les râteaux
    Pour rassembler à neuf les terres inondées,
    Où l'eau creuse des trous grands comme des tombeaux.

    Et qui sait si les fleurs nouvelles que je rêve
    Trouveront dans ce sol lavé comme une gréve
    Le mystique aliment qui ferait leur vigueur?

    -O douleur! ô douleur! Le temps mange la vie,
    Et l'obscur ennemi qui nous ravage le coeur
    Du sang que nous perdons croît et se fortifie!

                                                          Charles Baudelaire


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  • Blogland tremble.

    Car un corbeau vient de surgir dans un ciel serein.

    Si serein que ça?

    Alors pourquoi ces posts anonymes qui pleuvent sur les habitants de Blogland sèment-ils le trouble?

    Et s'il disaient vrai?

    Saviez-vous par exemple que Tschok est un fille et Angy un garçon?

    Je le sais je les ai vu dans leur baignoire.

    A qui le tour maintenant. Heaven?


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  • Hello everybody, je lis le Roi des Aulnes au gymnase. Alors vous aurez plus d'infos quand j'aurais fini. Votre dévoué serviteur Lulu
    On connaît le petit poème de Goethe qui a donné son titre au roman de Michel Tournier : un père emporte son enfant dans une course à cheval, mais le jeune garçon meurt dans ses bras, emporté par le Roi des Aulnes, sans qu'on sache si le mythique monarque le désire pour lui ou pour ses filles. Tout le livre est d'ailleurs construit sur un enchevêtrement de perpétuelles ambiguïtés, qui nous prennent au jeu et qui font que, même si nous échappons mal à la tentation de sauter par-dessus quelques pages, nous allons jusqu'à la dernière, parfois irrités, parfois lassés, tenus en haleine pourtant grâce à une faculté d'invention qui renaît de ses cendres au moment critique. Ainsi, et constamment, une sorte de réalisme - réalisme qui préside à la mise en scène et à la geste du personnage central du livre : Abel Tiffauges - est-il traversé de délires tantôt ricanants, tantôt incantatoires. Abel Tiffauges, raté physiquement et socialement, est lui-même le jouet de courants messianiques dont les prémisses l'incitent à se pencher sur les petites filles et les petits garçons, ce qui sera naturellement vu en mauvaise part par nos bourgeois de l'avant-guerre. Accusé de viol de mineure, Tiffauges sera jeté en pâture au dieu de la guerre, en 1939. Son aventure germanique, orientale et pédéphorique va le conduire auprès de Goering... 11 y a dans Le Roi des Aulnes un tel foisonnement de notations et de thèmes que le lecteur a quelquefois l'impression qu'on vient de l'aiguiller sur une voie de garage. Mais Michel Tournier rassemble et renoue ses fils avec beaucoup d'astuce : on s'apercevra que tout est (théoriquement) lié, que les étranges aventures de collège vécues par Abel Tiffauges préfiguraient les découvertes de l'homme solitaire.


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